Le plus sûr des abris

« Le petit toit que forment les livres lorsqu’on les entrouvre, tranche tournée vers le ciel, est le plus sûr des abris » Chantal Thomas

chez soi

Cette phrase, Mona, vous la citez dans l’introduction de votre livre Chez soi : une odyssée de l’espace domestique, en espérant que vos futurs lecteurs y trouvent « un abri de cette sorte ». Outre qu’elle est sublime, elle montre à la perfection ce que ce livre, le vôtre, a représenté et représente toujours pour moi. J’espère que ça ne vous dérange pas que je vous appelle Mona. Je sais bien que cela peut donner l’impression que les choses vont un peu trop vite entre nous, après tout vous ne me connaissez pas. Mais moi si. Enfin, peut-être. Je connais ce que vous voulez bien dire de vous dans vos livres, vos articles, votre fil Facebook ou celui de Twitter. Non je ne vous espionne pas (ou si mais en tout bien tout honneur, il faut me croire). Mais dans vos livres, vos articles du Monde Diplomatique, par les livres que vous aimez, et bien sûr votre site Périphéries, vous vous racontez. Les articles que vous repostez sur les réseaux sociaux parlent aussi de vous et de ce qui attire votre attention. Et… comment vous le dire ? J’adore cela. J’adore saisir les petits ou gros morceaux de vous que vous offrez tout sauf négligemment à notre curiosité. C’est aussi grâce à cela que vos livres peuvent avoir cette importance, ce retentissement, cet écho en chacun de nous.

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Chère Budapest

urodziny-170

Margit híd au crépuscule

Regarde, je suis revenue ! Je sais, je ne suis pas partie depuis si longtemps, si ça se trouve je n’ai même pas eu le temps de te manquer. Que sont 4 petits mois dans la vie si riche et mouvementée d’une vieille et belle dame comme toi ? Pourtant, quand je suis arrivée l’autre jour, tu n’étais pas en beauté pour m’accueillir. Tu t’es présentée à moi au contraire encore toute ronchonne et pluvieuse de tes mois d’hiver, sans aucun égard pour celle qui revenait tout juste du chaud été de l’hémisphère Sud.  Assez vite, en montant dans le bus 200 E qui m’amenait dans le centre, je me suis sentie comme si je venais d’entrer dans une pièce qui n’avait pas été aérée depuis trop longtemps. Une pièce confortable et douillette mais dont l’atmosphère est désormais incommodante pour qui vient d’aspirer l’air frais du dehors. Je revenais du dehors et l’odeur de renfermé m’a frappé. J’ai observé les visages dans l’autobus, tous aussi fatigués et rincés que toi et j’ai eu comme un haut le cœur. La semaine que je m’apprêtais à passer avec toi m’a soudain paru bien plus longue que les 6 jours qui la composaient.

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