La chronique de l’angoisse

(Oh le titre stressant)

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Valse avec Bachir, de Ari Folman.

Bonjour, je suis Marianne, je suis une grande angoissée.

Cette constatation fera peut-être lever un sourcil à certaines personnes, celles pour qui je suis (ou ait été) une collègue, une pote de pote, une presque inconnue, soit donc l’écrasante majorité des gens qui gravitent dans ma sphère personnelle. Car il semblerait qu’au premier abord et comme tout un chacun, les apparences soient souvent trompeuses.

Et il semblerait à ce qui est toujours mon grand étonnement que de prime abord je sois vue comme quelqu’un d’assez zen et relativement sûre de moi. Haha.

J’ai eu envie d’en parler depuis qu’une personne que je peux maintenant qualifier d’amie m’en a fait la remarque, de nouveau, après avoir passé suffisamment de temps avec moi pour que se fasse jour l’abominable vérité et que la sentence habituelle tombe:

« C’est marrant, tu es une grande angoissée en fait! »

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Les injonctions contradictoires #1 : présentation

Ci-joint ma chronique pour le Tafeur, magazine musical de la région Montpellieraine paru le 13 février et destinée à paraître tous les deux mois.

 

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Qu’est-ce qu’une injonction contradictoire et pourquoi en faire un sujet de chronique ? Déjà parce que, je pense que tout le monde en conviendra, c’est un titre qui claque, c’est la raison principale même si je vais tout de même tenter de vous convaincre que ça n’est pas uniquement pour la beauté du titre. Parce que de toute façon aucun titre même le plus extraordinaire ne pourra jamais égaler ce monument à la gloire du titre le plus classe du monde « Cent ans de solitude », ça ne sert à rien de discuter c’est comme ça, c’est un jury très impartial composé de moi, ma maman et Gabriel Garcia Marquez qui en a décidé ainsi, c’est irrévocable et je ne comprends d’ailleurs même pas pourquoi nous sommes encore en train d’en discuter.

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Pour quelques raisons inexplicables

Je ne sais pas s’il vous est déjà arrivé, en regardant un film ou une série, de vous demander si lorsqu’il a été tourné, quelqu’un n’avait pas posé une caméra sur votre tête sans que vous ne vous en rendiez compte.

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Je suppose que cela nous arrive tous à des degrés divers. Le cinéma, l’art en général, est une affaire d’identification, sans quoi on peut douter que nous puissions y être aussi sensibles. Idéalement il faudrait à la fois se reconnaître et se faire secouer, c’est à cela qu’on reconnaît une œuvre réussie, créer un espèce de miroir où l’on pourrait ne pas trop avoir envie de se voir et pourtant se précipiter dedans, tête baissée (cette image est vraiment trop douloureuse, pardon).

D’ailleurs dans la plupart des films tout est fait pour qu’on puisse s’identifier au maximum (surtout si on est un mec-cis-hétéro-blanc-valide, mais ça n’est pas le sujet). Personnellement ça marche souvent si bien qu’on se retrouve à s’identifier au suricate qui surveille la savane dans les documentaires animaliers, en ayant très peur de se faire dévorer. Cependant aucun film n’avait jusque-là porté mon potentiel d’identification personnel à un tel degré d’absurdité.

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