De l’intérêt (ou pas) des tests de MBTI et d’introversion

Petit disclaimer certes court mais utile : je donne peut-être l’impression dans cet article de trouver que tous ces tests ne sont que des ramassis de connerie non scientifiques et non prouvés ou non intéressants. Ça n’est pas ma position, je ne conteste pas du tout le travail ou les méthodes employés pour créer ces tests ou leur intérêt intrinsèque. Je préfère de fait plutôt analyser les effets potentiellement pervers qu’ils peuvent avoir sur les esprits agités comme le mien, et aussi interroger la grande hype autour de ces tests en ce moment. Si possible avec humour parce qu’on est pas des bêtes.

 

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Capture d’écran du site 16personalities.com

Il y a un peu moins de 2 ans, je suis tombée dans le trou béant des tests de personnalité et je crois que je n’en suis pas ressortie indemne, si j’en suis ressortie tout court.

Ça a commencé petit à petit, j’ai commencé à trouver chez des blogueurs que j’aimais des mentions de ces tests et de combien cela leur avait apporté au niveau de la conscience de soi-même. Je n’avais pas encore franchi le pas mais cela m’a intrigué. Plus j’en lisais plus l’envie de moi-même essayer est devenue forte. Ça avait vraiment l’air bien, on pouvait faire des tests, répondre “sans réfléchir” (c’était vraiment dit comme ça) à des questions et on aurait un portrait de nous-même, une possibilité de recul et peut-être des réponses à des questions existentielles. Ces questions étant par exemple “pour quoi suis-je douée? Que dois-je faire de ma vie? Vers quoi me portent mes inclinations naturelles? Dois-je partir, rester, changer, continuer” et autres questions auxquelles il faut souvent se résoudre à ne jamais avoir la réponse.

Je me les posais avec une régularité accrue à ce moment, je me les pose toujours mais y répondre dans l’instant là-tout-de-suite me paraît désormais aussi inessentiel qu’impossible. Je crois que ça veut dire que j’ai un peu mûri et aussi que je vais mieux. Mais à ce moment où je me sentais vraiment perdue dans ma vie, que je savais moins distinguer mes envies, mes aspirations et que tout se confondait plus encore dans une espèce de brouillard mauve ou gris souris selon mon humeur, ces tests ont donné des petites ficelles de couleurs vives à mon cerveau anxieux pour jouer avec.

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« Space Oddity », David Bowie – C.R.A.Z.Y

Alerte ! Cet article spoile salement et sans remord C.R.A.Z.Y !

Ceci est le quatrième article d’une série concept nommée 31 chansons : plus d’explications ici !

Et les autres articles ici !

 

J’adore les scènes dans les films où les personnages se déchaînent tous seuls dans leur chambre sur une chanson.

C’est une passion, je les cherche avec avidité et ce sont souvent les scènes que j’estime les plus fortes pour comprendre la psychologie d’un personnage, ce qui le remue intérieurement. Et bien souvent, évidemment, le choix de la chanson est primordial et pas si facile qu’il n’y paraît.

Il faut qu’on comprenne que les émois du chanteur ou de la chanteuse témoignent en filigrane de ceux du personnage mais sans que ce soit non plus trop bourrin ou trop évident. C’est bien plus un numéro d’équilibriste que ce qu’on pourrait croire.

Le jeu de l’actrice ou de l’acteur, pour compliquer la tâche, doit être millimétré, émotionnel mais pas trop appuyé ou exagéré, quand bien même il joue quelqu’un qui se lâche. C’est difficile car justement, il ne peut pas se permettre de le faire lui-même, ce qui, si l’acteur manque d’expérience, peut vite faire rendre la scène ridicule ou trop forcée. Ratée, donc.

C’est pourquoi, et je suis triste de le constater, je n’ai pas tant de scènes de ce genre à citer qui soient vraiment réussies et touchantes. Celle-ci est donc une exception, celle qui se déroule sur fond de Space Oddity de David Bowie dans le film québécois C.R.A.Z.Y, réalisé par Jean-Marc Vallée.

(Ce look c’était quand même sacrément cool…)

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