Mes kiffs de novembre et décembre

Bonne année, bonne santé, tout ça tout ça, on va en bouffer les prochaines semaines alors rajoutons-en encore !

Pour le premier article de 2019 et puisque j’ai toujours bof aimé le concept des bonnes résolutions (sérieux, on a pas assez de pressions déjà dans la vie?) mais que j’aime bien les bilans, je vais continuer sur mes kiffs de ces deux derniers mois.

Donc ça ne sera pas les kiffs de 2018 mais, plus modestement, ceux de novembre et décembre !

Ceux de septembre et octobre sont ici !

  • Juliet, Naked, le livre de Nick Hornby et le film réalisé par Jesse Peretz avec Rose Byrne, Chris O’Dowd et Ethan Hawke

J’avais parlé la dernière fois de combien c’était chouette de découvrir conjointement les livres et leurs adaptations ciné, ou série. Je le pense toujours donc en découvrant le film Juliet, Naked, je me le suis tout de suite procuré en livre.

Le film, qui avait attiré mon attention par son casting (Ethan Hawke et Chris O´Dowd quand même, et Rose Byrne que j’ai découvert avec délectation !), est une petite pépite hilarante et intelligente chroniquant les rencontres et les déboires amoureux en forme de bilan de 2 quadras et un cinquantenaire ainsi qu’une réflexion effleurée mais déjà profonde sur le rôle de l’art et de la créativité.

Le livre de Nick Hornby, vu qu’il est un livre, est donc cette réflexion poussée bien plus loin, ainsi que l’est le côté chronique amoureuse de ces gens à la dérive. On peut suivre bien mieux chacune de leurs pensées et atermoiements et s’étonner en rougissant en s’apercevant à quel point leur façon de se faire des films sur le plus petit point de suspension à la fin d’un mail est semblable à l’excès à la nôtre.

Juliet, Naked raconte l’histoire de Annie et Duncan, deux pré-quarantenaires anglais en couple depuis 15 ans et qui visiblement n’en peuvent plus l’un de l’autre. Annie voudrait un enfant, Duncan n’a depuis toujours d’yeux et d’oreilles que pour Tucker Crowe, un obscur rockeur des années 80 qui tel un Rimbaud ricain a cessé de créer 20 ans auparavant, au faîte de sa gloire et sans aucune raison connue. Cette passion envahissante est ce qui exaspère le plus Annie. A la faveur de la sortie de Juliet, Naked, version acoustique de Juliet, l’album phare de Tucker, Annie publie une review incendiaire sur un forum fréquenté par des fanatiques. Review qui surprend Tucker, reclu et fauché quelque part aux Etats-Unis. S’entame alors une correspondance pas piquée des hannetons entre l’employée de musée anglais et l’ancien rockeur qui aura des conséquences inattendues.

Bref c’est drôle, attachant, un peu désabusé parfois mais ça permet de relativiser ses doutes existentiels, c’est donc toujours bon à prendre et vraiment chouette !

 

Un kiff extrêmement narcissique car j’auto-célèbre mes articles et donc cette fameuse série sur 31 chansons de films et de série qui en est déjà à 6 articles ! J’ai mis un peu de temps à trouver le bon ton, le bon rythme mais je sens que j’ai maintenant l’art et la manière que j’avais voulu au départ et chaque article me fait désormais plaisir, que ça soit à la relecture ou à l’écriture.

Ça fait longtemps que j’ai envie de parler davantage de musique mais que je n’osais pas trop me lancer et mes petits essais ne me satisfaisaient pas. Je n’ai pas d’éducation musicale, je ne joue pas d’instrument et je pensais que ça expliquait le manque de légitimité que je ressentais sur le sujet. Cette série de 31 chansons est donc un bon entraînement, un bon marchepied pour oser parler de musique grâce à l’appui des images qui les accompagnent (et parce que plus de la moitié de la musique que je connais m’est parvenue par ce biais, c’est un fait).

C’est aussi une bonne respiration entre des articles plus longs, plus fouillés ou plus personnels, j’espère pouvoir la finir, 31 articles, en effet, c’est ambitieux !

 

  • Partir en voyage entre copines

Je suis rarement partie en voyage entre copines, c’était souvent soit en famille soit seule pour rejoindre des ami.e.s qui vivaient là où je me rendais. En novembre j’ai visité une amie à Madrid et j’ai embarqué avec moi une copine pour me tenir compagnie (car oui, l’inconvénient de la seconde option, c’est qu’on est bien seule toute la journée à attendre que le ou la pote sorte du boulot et il ou elle est souvent raplapla à l’idée de prendre un dernier verre !).

Et c’était vraiment mon option favorite de toutes jusque là, dans la mesure où on se doute que les deux copines en question vont suffisamment s’apprécier pour accepter de se partager ma glorieuse personne. Et que quand on a comme moi des problèmes d’estime de soi, on apprécie de passer plusieurs jours collés serrés avec quelqu’un sans craquer, il faut donc savoir choisir judicieusement avec qui on s’embarque, naturellement !

 

  • Aller chez un ostéo se faire réparer

Début novembre, je me suis fait très mal au dos en tentant de faire du yoga bourrée. Lorsque je raconte ça, tout le monde est persuadé que “yoga bourrée” est un code pour “sexe” mais non. Je me suis vraiment fait mal au dos en faisant du yoga bourrée, ce qui est donc finalement plus triste que drôle.

À la suite de ce glorieux fait d’arme, je suis donc allée me faire réparer chez un ostéo en urgence puisque je ne pouvais rester ni assise ni me relever de mon lit sans souffrir. Au delà du simple soulagement de la douleur, aller chez un ostéo m’a bien remis les idées en place en plus de pas mal d’autres choses dans le corps. J’ai vu à quel point j’avais intégré certaines positions juste parce qu’elles m’empêchaient de souffrir et pas parce qu’elles étaient bonnes pour mon corps, j’ai vu que certains de mes muscles du dos étaient tellement en tension permanente depuis si longtemps que je pensais qu’ils étaient comme ça naturellement, aussi flexibles que du granit. Quelle surprise de découvrir à quoi ressemblait de la vraie chair humaine à ces endroits habituellement durs comme de la pierre !

Autant dire qu’il est impossible de revenir en arrière maintenant et que retourner voir un ostéo plus régulièrement fait maintenant partie de ma check-list médicale !

 

  • Voir Sólstafir en concert pour la troisième fois

Sólstafir est un groupe de Metal islandais plutôt prolifique et qui tourne pas mal, ce qui explique que j’ai déjà réussi à les voir autant de fois. Ils sortent un album tous les deux ans environ et la tournée promotionnelle s’ensuit pour mon plus grand bonheur et celui de apparemment vraiment beaucoup de gens.

Ils font partie de ces rares groupes ne venant pas d’un pays anglophone à chanter dans leur langue, l’islandais donc, ce qui complique certes un peu quand on veut les citer sans Internet à proximité mais qui est aussi exotique que rafraîchissant (froid, Islande, tu l’as?). Leur dernier album, Berdreyminn, est splendide et génial quand bien même il n’est pas mon favori (mais parviendront-ils à faire mieux que Ótta? Hélas j’en doute) et je ne pouvais pas passer à côté de l’occasion de les revoir et de les présenter à mon copain qui commençait à craquer de m’en entendre parler sans arrêt.

Et comme d’habitude, ils ont été géniaux, sympathiques avec le public, modestes, drôles quand il le fallait, charismatiques bien sûr, jusqu’à l’absurde. J’ai pleuré pour la deuxième fois en concert et c’était encore quand ils ont chanté Ótta, la chanson phare de l’album du même nom. C’était fou et magique et je n’en peux plus d’attendre un nouvel album putain !!

 

  • Les sorcières d’Eastwick, réalisé par George Miller, avec Cher, Susan Sarandon, Michelle Pfeiffer et Jack Nicholson

(Attention spoilers!)

Je n’avais jamais vu ce film datant de 1987 même si ce titre m’était vaguement familier. Vu le titre, je n’ai pas été surprise de le voir référé dans Sorcières de Mona Chollet, un de mes kiffs précédents. Mais ce livre n’ayant pas pour ambition de recenser bêtement tous les films sur les sorcières, il fallait bien que celui-ci ait un petit plus.

Et ce petit plus, qu’est-il? C’est le féminisme ! Ce film l’est incroyablement et frontalement et ça fait un bien énorme, tout en ne rendant que plus triste encore la situation actuelle : apparemment, en 2019 donc, il faut apparemment toujours faire attention en se disant féministe, comme si c’était une bouteille de nitroglycérine à manipuler avec précaution. On peut se dire féministe sans se griller uniquement en rajoutant après qu’on l’est “un peu” ou seulement dans des circonstances spécifiques et en rappelant qu’on s’épile et qu’on ne se repaît pas de couilles coupées au petit déj.

Alors oui, de voir Cher, Susan Sarandon et Michelle Pfeiffer se demander sans ambages pourquoi elles finissent toujours par parler des hommes alors qu’elles n’en peuvent plus d’eux, découvrir ensemble leurs pouvoirs de sorcière, construire leur sororité et finir par se débarrasser du diable (Jack Nicholson), ça fait du bien ouaich.

Jack Nicholson lui-même surprend. Il n’est pas du tout à contre emploi par rapport à ses rôles précédents (le diable, c’est un peu sa spécialité) mais parfois il décoiffe. Notamment lorsqu’il déclare à Cher qu’elle est chanceuse d’être veuve car “le mariage n’est une bonne affaire que pour les hommes, il flétrit et recroqueville les femmes, qui s’épanouissent enfin en en étant libérées.”

Bref, à mettre entre toutes les mains, à part pour les coiffures, ça n’a pas vieilli d’un pouce !

 

  • Passer une bonne soirée seule chez moi

Je suis à la merci à la fois de la FOMO et de la peur de l’abandon. Ces deux travers combinés font que je suis plus du genre à m’épuiser dans de vaines activités qu’à apprécier de me retrouver enfin seule chez moi un vendredi soir.

Pourtant c’est ce que j’ai décidé consciemment de faire début décembre, dans un appartement encore largement inconnu, peu meublé et moyen accueillant. J’avais retourné le problème dans tous les sens, tous mes amis étaient occupés ailleurs, j’ai même envisagé de me précipiter pour attraper le prochain train et me rendre seule dans une salle de cinéma s’il le fallait.

Puis j’ai finalement pris mon courage à deux mains et écouté ma flemme qui me commandait de rester au lit. J’ai revu 8 femmes, j’ai cuisiné, je voulais écrire, dessiner, écouter des podcasts et finalement je me suis endormie à 11h. Le lendemain j’étais parfaitement bien et, vu la névrosée que je suis, ce n’était pas gagné d’avance, ça valait donc un kiff en bonne et due forme !

 

Il y a eu aussi les vacances, Noël, les bonnes résolutions du Nouvel An déjà pré-noyées dans beaucoup trop de champagne, la famille, les grasses matinées, notre nouvel appart que j’apprivoise et où je suis encore en train de tâtonner pour me sentir chez moi… mais ça sera peut-être pour une autre fois !

 

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