« A CEUval vagyok »
Depuis des jours, bientôt des semaines, mon flux Facebook bruisse de ces quelques mots. Bruisse ou plutôt hurle. C’est que ce qu’il se passe est grave, je ne vous ferais pas l’affront de vous l’expliquer, on l’a déjà beaucoup fait et bien fait ici, ici, ici, ici ou encore ici ou ici. Il se trouve que le sujet me touche, donc je voulais en parler ici.
J’ai vécu 3 ans en Hongrie, à Budapest. Cette ville, ce pays, ses habitants, quelle que soit leur nationalité par ailleurs, m’ont beaucoup marqué. Ça n’a pas été sans regrets et sans tergiversations que j’en suis partie d’ailleurs. Des tergiversations qui se poursuivent encore aujourd’hui parfois, dans les moments de mou, ceux où l’on se demande pourquoi on en est là aujourd’hui, et comment, et pourquoi, et si les choses avaient été différentes ? On peut se poser ces questions ad nauseam et il est bon de ne pas trop s’y attarder, souvent.
(Photos: Index.hu)
Il n’empêche. Budapest et la Hongrie ont été ma maison pendant ces 3 années, j’y ai tissé des liens qui ne se rompront jamais, même s’ils peuvent se faire ténus au fil du temps. Je n’y peux rien, j’y suis liée, j’ai laissé là-bas une grosse partie de moi. Voilà pourquoi ce qu’il s’y passe me touche autant que ce qui se passe en France. Je comprends grâce à cela que l’on n’a pas qu’une maison, qu’on peut en avoir plusieurs, suivant les fondations que l’on y creuse parfois sans y prendre garde.