De l’intérêt (ou pas) des tests de MBTI et d’introversion

Petit disclaimer certes court mais utile : je donne peut-être l’impression dans cet article de trouver que tous ces tests ne sont que des ramassis de connerie non scientifiques et non prouvés ou non intéressants. Ça n’est pas ma position, je ne conteste pas du tout le travail ou les méthodes employés pour créer ces tests ou leur intérêt intrinsèque. Je préfère de fait plutôt analyser les effets potentiellement pervers qu’ils peuvent avoir sur les esprits agités comme le mien, et aussi interroger la grande hype autour de ces tests en ce moment. Si possible avec humour parce qu’on est pas des bêtes.

 

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Capture d’écran du site 16personalities.com

Il y a un peu moins de 2 ans, je suis tombée dans le trou béant des tests de personnalité et je crois que je n’en suis pas ressortie indemne, si j’en suis ressortie tout court.

Ça a commencé petit à petit, j’ai commencé à trouver chez des blogueurs que j’aimais des mentions de ces tests et de combien cela leur avait apporté au niveau de la conscience de soi-même. Je n’avais pas encore franchi le pas mais cela m’a intrigué. Plus j’en lisais plus l’envie de moi-même essayer est devenue forte. Ça avait vraiment l’air bien, on pouvait faire des tests, répondre “sans réfléchir” (c’était vraiment dit comme ça) à des questions et on aurait un portrait de nous-même, une possibilité de recul et peut-être des réponses à des questions existentielles. Ces questions étant par exemple “pour quoi suis-je douée? Que dois-je faire de ma vie? Vers quoi me portent mes inclinations naturelles? Dois-je partir, rester, changer, continuer” et autres questions auxquelles il faut souvent se résoudre à ne jamais avoir la réponse.

Je me les posais avec une régularité accrue à ce moment, je me les pose toujours mais y répondre dans l’instant là-tout-de-suite me paraît désormais aussi inessentiel qu’impossible. Je crois que ça veut dire que j’ai un peu mûri et aussi que je vais mieux. Mais à ce moment où je me sentais vraiment perdue dans ma vie, que je savais moins distinguer mes envies, mes aspirations et que tout se confondait plus encore dans une espèce de brouillard mauve ou gris souris selon mon humeur, ces tests ont donné des petites ficelles de couleurs vives à mon cerveau anxieux pour jouer avec.

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Les Injonctions Contradictoires #4 : faut-il être heureux pour être heureux?

Ci-joint ma chronique pour le Tafeur, magazine musical de la région Montpellieraine paru le 16 octobre dernier, durant ma période de césure donc, d’où cette publication tardive! C’est en hiatus de leur côté aussi en ce moment, aucune idée de quand va sortir la prochaine donc!

source graphicreflections.org

Vaste question qui nous obsède plus que de raison, depuis un certain nombre d’années que je n’identifie pas. C’est une tendance après tout, pas la date de parution d’un bouquin, mais on est forcé de constater que cela prend beaucoup de place dans nos vies. Cela, c’est l’injonction au bonheur. Vous me direz avec toute la sagesse qui vous caractérise que je me plante complètement et que l’injonction au bonheur n’est en rien contradictoire. On veut être heureux, on cherche des solutions pour ça, point barre.

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Les Injonctions Contradictoires #3 : le paradoxe de la salope

Ci-joint ma chronique pour le Tafeur, magazine musical de la région Montpellieraine paru le 27 juin, destinée à paraître tous les deux mois.

S’il y a bien un domaine dans lequel les injonctions contradictoires sont légion alors qu’on est pourtant supposés y être à peu près tranquilles (et d’une!), c’est bien la sexualité. Nous sommes plus que jamais encouragés, ou devrais-je dire harcelés à nous épanouir, à respirer le bonheur, à l’exhaler par tous les pores et cela passe nécessairement par une sexualité débridée.

Débridée oui car apparemment se contenter de baiser en missionnaire une fois par mois avec un seul partenaire et s’en porter très bien vous étiquèterait automatiquement comme personne très ennuyeuse, tous genres et sexualités confondus.

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Les injonctions contradictoires #2 : la zone de confort

Ci-joint ma chronique pour le Tafeur, magazine musical de la région Montpellieraine paru le 15 avril, destinée à paraître tous les deux mois.

comfort zone

On nous rebat beaucoup, beaucoup, beaucoup trop les oreilles avec la zone de confort. Non vraiment. Au point que ça en devient culpabilisant, surtout quand on devient un peu trop précis sur ce qu’elle est et n’est pas.

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Les injonctions contradictoires #1 : présentation

Ci-joint ma chronique pour le Tafeur, magazine musical de la région Montpellieraine paru le 13 février et destinée à paraître tous les deux mois.

 

panneaux

Qu’est-ce qu’une injonction contradictoire et pourquoi en faire un sujet de chronique ? Déjà parce que, je pense que tout le monde en conviendra, c’est un titre qui claque, c’est la raison principale même si je vais tout de même tenter de vous convaincre que ça n’est pas uniquement pour la beauté du titre. Parce que de toute façon aucun titre même le plus extraordinaire ne pourra jamais égaler ce monument à la gloire du titre le plus classe du monde « Cent ans de solitude », ça ne sert à rien de discuter c’est comme ça, c’est un jury très impartial composé de moi, ma maman et Gabriel Garcia Marquez qui en a décidé ainsi, c’est irrévocable et je ne comprends d’ailleurs même pas pourquoi nous sommes encore en train d’en discuter.

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