Mes kiffs de septembre et octobre

Vers la mi-septembre, j’ai commencé à écrire une fois par semaine des choses que j’avais aimé à ce moment. C’est à force d’écouter le podcast Laisse-moi kiffer de Madmoizelle.com, qui est maintenant passé en hebdomadaire récemment, ce qui aurait pu être un kif de cette liste.

L’écouter à chaque sortie me rend hilare pour la journée et j’ai toujours un peu hâte grâce à lui que le mercredi arrive car les gens qui le peuplent sont tous à la fois intéressants et totalement délirants. J’aime cette idée que chacun des participants vienne chaque épisode avec un mini-kif et un gros kif qu’ils présentent à nos oreilles alertes.

À force, ça m’a fait moi aussi me demander plus régulièrement quels étaient mes kiffs, culturels c’est sûr mais aussi de vie plus généraux, mes kiffs du quotidien. Et j’ai, comme souvent une fois que ces idées me viennent en tête, eu envie d’en faire quelque chose et ce quelque chose se matérialise souvent en article de blog.

Aucune idée si ce sera une série (j’en ai déjà pas mal en cours mais il ne faut pas avoir peur d’abuser des bonnes choses) mais j’attendais avec impatience de pouvoir m’y mettre après les avoir amassé comme un écureuil en prévision de l’hiver.

Voici donc ce que j’ai kiffé depuis mi-septembre, que des kifs également bienfaisants à des niveaux différents !

 

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« So long Marianne », Leonard Cohen – The Boat that Rocked

Alerte ! Cet article spoile salement et sans remord The Boat that Rocked !

 

Ceci est le troisième article d’une série concept nommée 31 chansons : plus d’explications ici !

Et les autres articles ici !

 

Pour le troisième épisode de 31 chansons, j’aimerais vous parler de cette chanson très spéciale qu’est So long Marianne de Leonard Cohen et de ce film encore plus spécial qu’est The Boat that Rocked.

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Film qui en version française et pour une raison qui ne cessera jamais de m’étonner, surtout quand j’ai découvert le titre original, s’appelle Good morning England. Ma foi, c’est un concept.

(c’est ce film, au cas où vous ne vous rappeliez pas)

J’ai vu ce film à sa sortie en salles, je devais avoir donc 19 ou 20 ans, c’était en 2009. C’était la morosité post crise des subprimes, je crois qu’on avait bien besoin de ce genre de film à ce moment. Il décrivait une époque où l’on croyait en l’avenir, on se disait que le rock’n’roll allait finir par balayer le conservatisme ambiant, la pilule existait mais pas  le sida, l’alcool mais pas la cirrhose, le pétrole mais pas le réchauffement climatique. L’insouciance, en fin de compte. Ou du moins l’image telle qu’on l’a aujourd’hui.

Tout m’a enchanté dans ce film, depuis l’histoire jusqu’aux acteurs tous fantastiques, l’époque décrite, l’humour et bien sûr et puisque c’est tout l’objet du film, la musique !

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Of Monsters and Men: the winter sound

Je ne pratique pas la musique. Pas d’instrument, pas de compos, ça n’a jamais été mon truc. Mais je me vois très mal passer une journée sans en écouter, il manquerait quelque chose. Je suis en plus un peu du genre monomaniaque avec la musique, du genre si une chanson, un album ou un artiste me plaît je suis capable de l’écouter en boucle jusqu’à avoir envie de tout jeter par la fenêtre (ce qui pouvait se faire facilement à l’époque des CDs, avec les ordinateurs c’est tout de même moins conseillé, si tant est qu’une telle débauche de colère soit conseillée, ce dont je doute mais je digresse).

J’ai quasiment en permanence une chanson en tête mais ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Je chante souvent aussi, dans la rue, toute seule, aux toilettes, chaque fois que quelqu’un dit une phrase qui me rappelle une chanson (oui je suis un peu chiante), je suis incapable de me concentrer sans musique, notamment pour écrire, bref c’est important dans ma vie.

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Et certains styles, certains groupes ou chanteurs et chanteuses le sont d’autant plus. Certains, on ne sait pas trop pourquoi, nous touchent au cœur, nous font pleurer, nous font rire, nous font chaud dedans, sans raison apparente. C’est comme rencontrer quelqu’un avec qui le courant passe immédiatement, des fois on ne sait pas bien pourquoi, c’est quelque chose dans le sourire, dans la répartie, dans le rire spontané et volontiers sonore, dans les yeux, quoi qu’il en soit nous sommes conquis.

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Metal : l’échappée

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L’extraordinaire groupe polonais Behemoth

J’aime la plupart des styles de musique. Je sais que quand on demande à quelqu’un quel type de musique il ou elle écoute, c’est la réponse qu’on reçoit le plus souvent. Ça n’est pas pour autant une réponse facile alors j’aimerais nuancer mon propos: j’aime tous les genres de musique dans la mesure où ils peuvent produire quelque chose qui me parle. Il est évident que j’aime certains styles plus que d’autres pourtant, comme tous ceux qui aiment « un peu tout ». La musique en général et tous les innombrables genres qui s’y rattachent sont bien assez larges et riches pour qu’on décide de ne se consacrer qu’à un seul style, pour le connaître à fond ou continuer à s’intéresser un peu à tout si on préfère picorer. Il y a ensuite l’épineuse question des genres et des sous-genres, comme en science l’étude de l’infiniment petit est au moins aussi intéressante que celle de l’infiniment grand, il y a donc à boire et à manger. Pour moi, discourir de musique, comme de littérature ou de cinéma, comme de sciences ou au final de n’importe quel sujet, est toujours en arriver à une seule conclusion: si nous nous y connaissons suffisamment, c’est uniquement pour nous rendre compte que nous n’y connaissons rien du tout (un type pas très connu, Socrate je crois, disait à peu près la même chose mais je dois confondre).

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Girlfriend

J’ai très exactement 13 jours, 6 heures et 27 minutes de musique stockée sur mon ordinateur. Ça doit sans doute paraître un peu vieux jeu à l’heure de Spotify et des playlists encore plus dématérialisées que celle-ci mais je dois avouer que le fait de l’avoir sous la main sans connexion me fait du bien, comme si ça me rassurait de savoir qu’elle était là. Pour le coup c’était encore plus rassurant avant, quand elle était là sous forme de cartons remplis de CDs gravés. Ouais non, ça prenait trop la poussière et ce n’était tout de même pas bien pratique. On n’emporte pas 15 kilos de CDs à chaque déménagement, sans compter la chaîne hi-fi.

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(Enfin si mais bon)

Du coup, je n’ai pas vraiment fait le tri dans tout ce que j’ai gardé depuis ma prime adolescence, qui a coïncidé avec l’émergence du peer-to-peer et du téléchargement illégal. Je sais qu’il y a sans doute beaucoup de cette musique qui ne correspond plus vraiment à mes goûts d’aujourd’hui, maintenant que mon oreille s’est affinée et que je n’accepte plus la même soupe qu’autrefois. Cette musique que l’on peut qualifier de honteuse, je la garde tout de même et elle m’écorche parfois le crâne lorsqu’elle s’invite en mode aléatoire, entre du Doom metal et de la musique traditionnelle cap-verdienne (ma dernière tocade en date).

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