Alerte ! Cet article spoile salement et sans remord C.R.A.Z.Y !
Ceci est le quatrième article d’une série concept nommée 31 chansons : plus d’explications ici !
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J’adore les scènes dans les films où les personnages se déchaînent tous seuls dans leur chambre sur une chanson.
C’est une passion, je les cherche avec avidité et ce sont souvent les scènes que j’estime les plus fortes pour comprendre la psychologie d’un personnage, ce qui le remue intérieurement. Et bien souvent, évidemment, le choix de la chanson est primordial et pas si facile qu’il n’y paraît.
Il faut qu’on comprenne que les émois du chanteur ou de la chanteuse témoignent en filigrane de ceux du personnage mais sans que ce soit non plus trop bourrin ou trop évident. C’est bien plus un numéro d’équilibriste que ce qu’on pourrait croire.
Le jeu de l’actrice ou de l’acteur, pour compliquer la tâche, doit être millimétré, émotionnel mais pas trop appuyé ou exagéré, quand bien même il joue quelqu’un qui se lâche. C’est difficile car justement, il ne peut pas se permettre de le faire lui-même, ce qui, si l’acteur manque d’expérience, peut vite faire rendre la scène ridicule ou trop forcée. Ratée, donc.
C’est pourquoi, et je suis triste de le constater, je n’ai pas tant de scènes de ce genre à citer qui soient vraiment réussies et touchantes. Celle-ci est donc une exception, celle qui se déroule sur fond de Space Oddity de David Bowie dans le film québécois C.R.A.Z.Y, réalisé par Jean-Marc Vallée.
(Ce look c’était quand même sacrément cool…)