Le miracle de l’amitié féminine

Note : j’inaugure ici une nouvelle série d’articles consacrés à l’amitié, que j’avais déjà un peu traité sur ce blog, le moment est venu pour se lancer !

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’amitié féminine ne va pas de soi.

On pourrait se dire que ce qui ne va pas de soi devrait plutôt être l’amitié entre une femme et un homme, qui ne saurait exister car le désir de l’un ou de l’autre finirait fatalement par s’imposer et corrompre ce sentiment au départ supposé pur. Pourtant la friendzone existe aussi entre filles si les orientations sexuelles, les sentiments ou les attirances divergent.

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Daria et Jane ont été très en avance sur leur temps dans presque tout

Cette porte ouverte enfoncée, abordons le cas ici de l’amitié qui peut exister entre deux femmes hétérosexuelles ou aux orientations sexuelles différentes mais où l’attirance ne joue aucun rôle : pour que celle-ci puisse naître, se développer et se fortifier, il faudra tout d’abord avoir fait la paix avec les différentes représentations culturelles de l’amitié féminine et les nombreuses injonctions contradictoires qui en découlent.

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L’amitié et la distance

Aujourd’hui j’aimerais aborder un sujet qui me touche de très près. La distance. Et son corollaire, les relations à. On parle beaucoup de l’amour à distance (il y a en effet beaucoup à dire) mais j’ai moins souvent entendu disserter sur l’amitié, alors qu’au final nous y sommes beaucoup plus souvent confrontés.

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(Le film thème de cet article sera Obvious Child de Gillian Robespierre, je sais que ça parle surtout de l’avortement mais en vrai, ça montre aussi de belles amitiés. Et c’est super marrant, si si)

J’ai la chance, car à ces âges-là j’estime que c’est une chance, d’avoir passé toute mon enfance et mon adolescence dans la même ville, quasiment dans la même maison, avec pour conséquence des amitiés qui dans certains cas se suivent de manière plus ou moins discontinue depuis l’école primaire. Je n’ai jamais connu l’arrachement, à l’âge de 8 ans, de devoir changer de ville, de maison, d’école, de boulangerie où on faisait le meilleur pain au chocolat, de terrain de jeux favori, cet arrachement qu’ont pu connaître ceux dont les parents étaient plus nomades que les miens.

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