J’ai très exactement 13 jours, 6 heures et 27 minutes de musique stockée sur mon ordinateur. Ça doit sans doute paraître un peu vieux jeu à l’heure de Spotify et des playlists encore plus dématérialisées que celle-ci mais je dois avouer que le fait de l’avoir sous la main sans connexion me fait du bien, comme si ça me rassurait de savoir qu’elle était là. Pour le coup c’était encore plus rassurant avant, quand elle était là sous forme de cartons remplis de CDs gravés. Ouais non, ça prenait trop la poussière et ce n’était tout de même pas bien pratique. On n’emporte pas 15 kilos de CDs à chaque déménagement, sans compter la chaîne hi-fi.
(Enfin si mais bon)
Du coup, je n’ai pas vraiment fait le tri dans tout ce que j’ai gardé depuis ma prime adolescence, qui a coïncidé avec l’émergence du peer-to-peer et du téléchargement illégal. Je sais qu’il y a sans doute beaucoup de cette musique qui ne correspond plus vraiment à mes goûts d’aujourd’hui, maintenant que mon oreille s’est affinée et que je n’accepte plus la même soupe qu’autrefois. Cette musique que l’on peut qualifier de honteuse, je la garde tout de même et elle m’écorche parfois le crâne lorsqu’elle s’invite en mode aléatoire, entre du Doom metal et de la musique traditionnelle cap-verdienne (ma dernière tocade en date).