La FOMO : qui est-elle, quels sont ses réseaux ?

De tous les troubles générés par la vie moderne, je crois qu’aucun ne nous influence autant au quotidien que la FOMO. Ceci est un acronyme dégueulasse mais terriblement pratique signifiant Fear Of Missing Out, peur de rater quelque chose, cette affection qui nous fait sans cesse nous projeter mentalement dans un autre lieu où il se passe quelque chose d’autre que le lieu où nous nous trouvons dans l’instant. Ce faisant, nous déconnectant de ce que nous sommes en train d’y vivre. La FOMO est aidée en cela de son meilleur allié : le smartphone connecté.

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(Film partenaire du jour : What if de Michael Dowse, la meilleure comédie sur l’amour et la FOMO)

J’ai cédé au sortilège de la connexion hors de la maison il y a très peu de temps, 2 mois en fait, comme j’avais cédé au smartphone lui-même il y a environ 1 an et demi, lors de mon voyage au Brésil. C’était la bonne excuse, j’avais besoin d’un appareil qui me permettrait de contacter mes proches sans m’encombrer d’un ordinateur, j’ai découvert Whatsapp, Messenger, c’était parfait, ça s’est effectivement imposé. Dans ces cas-là, il n’y a pas de retour en arrière possible, une fois qu’on a goûté à la technologie. Aujourd’hui je ne me verrais vraiment pas retourner à mon vieux-phone sans Internet, sans applis et sans écran tactile. Et le cercle de la consommation par l’obsolescence programmée reprend de plus belle.

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Le plus sûr des abris

« Le petit toit que forment les livres lorsqu’on les entrouvre, tranche tournée vers le ciel, est le plus sûr des abris » Chantal Thomas

chez soi

Cette phrase, Mona, vous la citez dans l’introduction de votre livre Chez soi : une odyssée de l’espace domestique, en espérant que vos futurs lecteurs y trouvent « un abri de cette sorte ». Outre qu’elle est sublime, elle montre à la perfection ce que ce livre, le vôtre, a représenté et représente toujours pour moi. J’espère que ça ne vous dérange pas que je vous appelle Mona. Je sais bien que cela peut donner l’impression que les choses vont un peu trop vite entre nous, après tout vous ne me connaissez pas. Mais moi si. Enfin, peut-être. Je connais ce que vous voulez bien dire de vous dans vos livres, vos articles, votre fil Facebook ou celui de Twitter. Non je ne vous espionne pas (ou si mais en tout bien tout honneur, il faut me croire). Mais dans vos livres, vos articles du Monde Diplomatique, par les livres que vous aimez, et bien sûr votre site Périphéries, vous vous racontez. Les articles que vous repostez sur les réseaux sociaux parlent aussi de vous et de ce qui attire votre attention. Et… comment vous le dire ? J’adore cela. J’adore saisir les petits ou gros morceaux de vous que vous offrez tout sauf négligemment à notre curiosité. C’est aussi grâce à cela que vos livres peuvent avoir cette importance, ce retentissement, cet écho en chacun de nous.

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